Après la vente aux enchères d’une lettre manuscrite du roi d’Angleterre George III, élément historique d’une importance capitale puisque c’est la Déclaration de Guerre à la France, on s’attendait à ce que les médias français en parlent, et que la « petite armée » de la fondation Napoléon nous offre une multitude d’articles croustillants.
FAUX ESPOIRS
Hélas, grande désillusion, rien n’est arrivé. Pas de mea-culpa de la part de ceux qui accusent Napoléon de « tyran sanguinaire » ou de « perturbateur de la paix dans le Monde », et silence habituel de la « petite armée » des salons parisiens, à part un tweet de leur communauty manager anglophone (rémunéré). Devant la léthargie de ces incapables et la rétention d’information, il fallait que nous réagissions, et Jean-Claude Damamme a montré l’exemple en publiant un article sur ce document essentiel pour la mémoire de Napoléon. Lire son article : George III déclare la guerre à Napoléon.
Nous ne sommes plus à une incohérence ou un paradoxe près avec nos chers historiens de la fondation Napoléon, tous « docteurs » de l’Académie, enfin presque, leur directeur, qui siège sur le trône depuis 20 ans, est issu d’une filiale de Bouygues. Egalement qualifiés d’experts scientifiques, nouvel attribut de la flatterie bourgeoise pour impressionner le public, ils n’ont pas hésité, dans un premier temps, à discréditer par tous les moyens les travaux du laboratoire scientifique CHEMTOX, ainsi que le professeur Pascal Kintz, spécialiste en toxicologie, « l’un des experts en médecine légale les plus réputés au monde » (source Afp), celui qui a démontré la présence d’arsenic minéral, c’est à dire de la mort aux rats, non pas à l’extérieur, mais à l’intérieur des cheveux de Napoléon, confirmant la consommation régulière par voie orale durant la déportation dans l’île de Saint-Hélène.
Et constatant que leur boulevard serait encore perturbé par quelques « Gaulois réfractaires », ils emploient désormais la stratégie de l’étouffement, c’est à dire calomnier en coulisse, ignorer et exclure tous ceux qui tenteraient de les contredire via les maisons d’éditions et autres organes puissants médiatiques.
Avec les résultats de l’analyse du professeur Pascal Kintz, l’empoisonnement aurait dû faire l’unanimité, mais aussi, aurait dû désigner clairement le coupable politique.
Hélas, grande désillusion encore. Beaucoup d’admirateurs de Napoléon ne veulent croire en cette terrible vérité, comme inhibés et envahis de scepticisme, car ce serait se renier en quelque sorte, remettre en cause des décennies de croyance. Alors pour se simplifier et éviter l’épreuve mentale, ils réfutent catégoriquement les résultats scientifiques, et se rassurent en déifiant Napoléon, l’imaginant à la fois immortel et insaisissable.
Pourtant, la réalité est un combat, une lutte très éloignée des romances. L’empoisonnement ou l’assassinat de souverains est une pratique courante dans l’Histoire du Monde, bien qu’il y ait la sécurité et les meilleurs gardes du corps. En cherchant un peu, il semble que le souverain de l’Angleterre George III n’ait pas été, lui non plus, exempt. On pensait que la « petite armée » de la fondation Napoléon s’acharnerait, chaque jour, à étudier les moindres notes britanniques de l’époque… et non… Ce sujet ne les intéresse pas ou bien est interdit ? On se souvient, il y a quelques années, la réponse ridicule du pape de la Napoléonie, Jean Tulard :
« Je suis historien, et l’historien pose un regard froid sur ce qu’il lit dans les archives, et comme il n’y a pas de preuve manuscrite de l’empoisonnement de Napoléon, je réfute cette thèse ».
Les assassins ne pourraient trouver de meilleur avocat.
GEORGE III DANS LA PRESSE
Il existe tout de même quelques rares articles concernant George III sur le net. Sur France Dimanche, Raphaël Marchal a publié un article intitulé :
« George III : Un roi dément, sourd et aveugle… »
Vous ne rêvez pas, ce journaliste parle bien du roi d’Angleterre qui a déclaré la guerre à la France ! Ce qui devrait remettre en question les plus hostiles à Napoléon. On y apprend qu’en 1810, Georges III, touché par une maladie du sang, n’est plus en mesure de gouverner, et que souffrant d’aliénation mentale, il est écarté au profit d’une régence attribuée à son fils. Lire l’article complet.
Sur Sciences et vie, un article intitulé :
« La folie de George III aggravée par l’arsenic »
Quelle coïncidence !
On y apprend que des chercheurs britanniques ont découvert des niveaux anormalement élevés d’arsenic dans les cheveux de George III (Revue The Lancet). Plusieurs membres de la famille de Hanovre, dont il faisait partie, auraient souffert d’une forme de porphyrie, une maladie génétique qui se traduit par des troubles physiques et parfois mentaux.
L’analyse a révélé des taux normaux de mercure et de plomb mais excessifs d’arsenic. George III consommait des doses élevées de tartrate d’antimoine et de potassium, un médicament contenant de l’arsenic (évalué à 3,6 à 9 mg par jour). De quoi provoquer un empoisonnement chronique à l’arsenic. En revanche, il n’est pas précisé s’ils ont utilisé les mêmes techniques que le professeur Pascal Kintz, et si c’est de l’arsenic minéral, mort aux rats. Lire l’article complet.