C’est l’occasion de citer Arthur Schopenhauer : « Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence ». Après 10 ans de combat à travers notre webzine, on commence enfin à observer des têtes qui se lèvent et qui approuvent nos analyses. En preuve, ce commentaire sur Facebook :
« J’en ai marre de lire des posts avec la phrase « les guerres napoléoniennes » ! Ce sont les guerres des coalitions avec comme chef de file l’Angleterre. Belle invention montée de toute pièce par celle-ci contre la France à plusieurs reprises pour anéantir l’Empire. »
Puis Christopher Lings de la chaine TvLiberté qui répond à la vidéo Topito qui insulte Napoléon : « Tyran colonialiste, la pitié pour ses adversaires ce n’était pas son truc, les conflits dont il est à l’origine ont engendré plus de 2 millions de morts. Enculé, pas enculé ? Enculé ! »
Bravo pour s’être attaqué à ce puissant organisme, mais les armes étant inégales, l’action se stérilise automatiquement. En effet, Topito a obtenu plus de 1,6 millions de vues sur Youtube, et la vidéo Tv Liberté a disparu ensuite des radars.
Et ce n’est pas en cirant les pompes de Thierry Lentz, directeur de la fondation Napoléon, que cela changera. Lui, initié aux arcanes de la haute sphère et faisant partie de ce jeu, n’interviendra jamais. Donc, ne rêvez pas trop, n’espérez pas trop, vous n’aurez que des déceptions.
VOIR AU DELÀ D’UNE CONFÉRENCE
Il y avait eu une conférence du Souvenir napoléonien Languedoc-Cévennes sur le sujet « Les guerres de la Révolution et de l’Empire ». Une adhérente en fait le résumé :
« C’est une période qui va de 1793 à 1815. Ces guerres qui ont engagé la France ont une constante : “nos amis” les Anglais ont été toujours présents, moteurs, à chacune d’elle, soit financièrement, on appelait cela la “Cavalerie de St Georges”, soit militairement. Il y a eu en tout sept coalitions, sept, contre la France et les Français. En tout donc, pendant la Révolution et de l’Empire, sept coalitions anti-françaises, sept coalitions, de tous les états européens et même de la Turquie, avec en constance, la Grande Bretagne, contre la France, et contre les Français. Alors, à votre avis, que devrait-on dire ? Guerres napoléoniennes, ou guerres anti-napoléoniennes ? Je pense que l’on doit retenir, au delà du génie dans tous les domaines de notre bien aimé Empereur, qu’en dépit des apparences, il n’a cessé de vouloir faire la paix. Il suffit de reprendre les traités signés en ce sens et d’installer l’égalité des droits de manière concrète ».
Conviction que nous partageons, mais c’est une conviction féminine, et l’esprit féminin voit en général la finalité, le résultat d’un conflit. L’esprit masculin, qui connaît le combat, pense au delà du résultat, c’est à dire aux interactions du résultat, à la cause et aux conséquences du résultat.
LE NOM INTERDIT : TORIES
Depuis de nombreuses années, nous réagissons sur l’expression « Guerres de Napoléon ou napoléoniennes », et celle-ci est en train d’être remplacée par l’expression « Guerres des coalitions avec comme chef de file l’Angleterre ». Mais comme d’habitude, ces expressions nous viennent des historiens académiques. À la suite de leurs conférences, elles sont répétées sans prise de conscience des mots. Cette nouvelle expression est imprécise car elle ne nomme pas la tête de la coalition, et ne pas la nommer, c’est induire en erreur, semer le trouble, faire des amalgames. Cela n’apporte aucune compréhension au conflit franco-anglais.
Pourtant, le pouvoir à la tête des Britanniques porte bien un nom : Tories.
En nommant les Tories, on ne culpabilise plus le peuple anglais, ni leurs opposants politiques, les Whigs. Pour comprendre tout ce mécanisme, il faut connaître leur langue, leur idéologie, leur tribalisme, leurs manières d’agir économiquement.
Il est étrange que l’actuelle direction de la Fondation Napoléon n’ose froisser l’Histoire du pouvoir britannique ou n’ose nommer le réel commanditaire des guerres en Europe, en Orient, aux Indes et en Amérique du Nord. Elle semble donc liée à Londres.
L’ACADÉMISME STÉRILE
Aussi, la Fondation Napoléon persiste à porter des œillères.
Pourtant, la vérité historique ne s’explique pas uniquement et seulement de manière académique, elle peut être en dehors, d’une autre position. Depuis l’Antiquité, il y a 2 écoles, celle de l’académie, et celle du terrain. Celle du terrain, ce sont des indépendants, des personnes libres, des géographes, des aventuriers, des personnes ayant combattu, et par cet environnement, ils ont une vision différente mais tout aussi criante de vérité. Et cette académie « moderne », en ignorant tout ce qui est parallèle, est en train de se suicider à petit feu.
Les alternatives sont des atouts à ne jamais négliger, ce sont des modes différents et complémentaires pour transmettre le savoir à la future génération.
ACTIONS GÊNANTES
Le Carré Impérial pointe clairement les Tories comme responsables des guerres de fin XVIIIe et début XIXe siècle, et montre les étranges attitudes de la direction de la Fondation Napoléon.
En 2011, à la vue des informations erronées des tableaux Dos et Tres de mayo exposés au musée national d’Espagne del Prado à Madrid (exemple : Murat kidnappe l’infant du roi d’Espagne…), nous avons immédiatement pris contact avec le conservateur. De là, un mémoire sur les événements de 1808 est né, puis validé, et c’est ce qui permet d’offrir, désormais, la vérité aux millions de visiteurs. Mais interdiction de nommer l’auteur de ce mémoire et le Carré Impérial. Côté Fondation Napoléon, immobilité et silence. En quoi rétablir la vérité historique à Madrid, en terre espagnole, est-il gênant ?
La même année, je découvre le rapport des scientifiques de juin 1840 sur comment exhumer Napoléon à Sainte-Hélène et où Marchand témoigne une nouvelle fois, de façon précise, qu’il y avait 3 cercueils en 1821. Après publication, un membre de la Fondation Napoléon, Djack Macé, court à la Bibliothèque nationale pour vérifier si c’est vrai. Ce dernier m’informe qu’on ne peut pas considérer ce rapport car le manuscrit serait inexploitable… Dommage, ce rapport détaillé figure bien dans le livre publié par les scientifiques : Annales d’hygiène publique et médecine légale, tome 25, libraire de l’académie royale de médecine, 1841. Par la suite, les émissions Secrets d’Histoire de Stéphane Bern avec les interventions de Thierry Lentz, ne feront jamais référence de cette découverte. En quoi ce rapport scientifique est-il gênant ?
De même que publier les analyses scientifiques qui démontrent la présence d’arsenic minéral (mort aux rats) à l’intérieur des cheveux de Napoléon, peut nous rendre infréquentables. En quoi ces résultats scientifiques sont-ils gênants ?
De 2013 à 2015, j’effectue des marches en Europe (bien avant la République en Marche), sur les chemins de la Grande Armée, pour commémorer le bicentenaire des batailles. Si quelques maires de petites communes ont répondu à l’appel, d’autres comme à Grasse, ont préféré ignorer. Même un prétendu leader bonapartiste de passage à Champaubert a pris la fuite à mon arrivée. En quoi ces marches sont-elles gênantes ?
Le 18 juin 2015, pour les 200 ans de la bataille de Waterloo, nous publions l’article Burnous de Napoléon, première étude en collaboration avec le département des arts décoratifs du Palais de Buckingham. Silence de la Napoléonie. En quoi notre étude sur ce vêtement de culture orientale, trophée symbolisant la victoire des Tories sur Napoléon, mais aussi symbolisant leur domination sur le monde occidental est-elle gênante ?
En 2017, nous proposions le projet « Foulard sacré de la terre opale au rouge souverain », une reconstitution du foulard en lin brodé à la main pour l’exposition « Napoléon images de légende » à Arras. Aucune réponse de la présidence de la région Hauts-de-France. En quoi expliquer aux visiteurs l’histoire du lin sous le Premier Empire ainsi que les manigances du pouvoir Tory sur cette production est-il gênant ?
À ces questions, vous pourrez y réfléchir et les réponses fuseront. Souvenez-vous de la pensée de Napoléon à Sainte-Hélène :
« Après tout, ils auront beau retrancher, supprimer, mutiler, il leur sera bien difficile de me faire disparaître tout à fait. Un historien français sera pourtant bien obligé d’aborder l’Empire, et, s’il a du cœur, il faudra bien qu’il me restitue quelque chose, qu’il me fasse ma part, et sa tâche sera bien aisée, car les faits parlent, ils brillent comme le soleil… »
Oui, cette tâche est bien aisée. Oui, les faits parlent, ils brillent comme le soleil. Notre vocation éclaire les générations, montre l’Histoire d’un angle différent. C’est le combat d’une vie.